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Contre le racisme “banalisé”

Dernière mise à jour : 11 oct. 2022

Quand la lutte contre les discriminations connaît un succès moindre par rapport à la lutte contre l’immigration


La pensée anti-racisme connaît une crise sur fond de discrimination en France. Ce mouvement fédérateur, si bien national français comme à portée européenne, connaît désormais une vive impopularité façonnée par la pensée populiste d'extrême droite dont l’adhésion idéologique connaît une augmentation exponentielle. En effet, d’étendard de la liberté d’expression et de la tolérance ethnique à simple utopie “bobo-gauchiste” soit disant manipulée à la pure guise des dirigeants politiques, l’accusation ethno-masochiste de ce dogme du “vivre-ensemble” devient la cible des critiques à fin de déconstruction idéologique et de décrédibilisation fallacieuse par les “nationalistes libérateurs”. Tout l’enjeu n’est donc pas de parler au nom d’une idéologie institutionnalisée, mais bien d'exister simplement, ou du moins essayer d’exister, sans faire face à toute forme d’allégation insultante. Il y a donc eu un net revirement de la norme admise quant à la question de racisme dans notre pays “développé”...


Les leçons historiques visiblement non tirées, bien que pas si éloignées que ça, non sans étonnement, étant donné la caractéristique même de l’Occident ne souhaitant remettre en cause sa situation sans pour autant essayer de la sauver par la dégradation de “celui qui est différent”, autrement dit “l’autre”, dévoilent le tragique latent de l'isolationnisme idéologique. Miroir d’une forme de xénophobie pesante et graduelle sous essence populiste, qui a déjà vu plonger les nations dans la méfiance moniste de “ce qui est à l'extérieur”, elle a pour conséquence inéluctable le conflit meurtrier précédé d’un conflit sanglant idéologique intra-étatique. La perméabilité des frontières idéologiques serait alors bien plus soutenable qu’un mur bétonné entre deux territoires. Bien entendu, le propos n’est pas de calquer la période des années 30 à ce que nous allons vivre prochainement, c’est ce qu’exprime Michaël Foessel sur cette question de « la répétition historique ». En effet, ce dernier ne considère pas pertinent de s’étendre davantage sur le “couplet attendu du retour des années 30” mais “ fait le récit d’un trouble : « Pourquoi 1938 nous éclaire-t-il tant sur 2018 ? » Foessel traduit parfaitement ce à quoi il faut s’attendre dans l’observation de la pensée populiste en citant 1938 comme bousculement de la montée autoritaire populiste des années 30, résultat des cicatrices non réparées de 1918 et de 1929 dans certains pays d’Europe. “Ne pas refaire les mêmes erreurs”, c’est ce à quoi on prête généralement notre situation actuelle. Les discriminations raciales ne sont pas nouvelles en France, néanmoins la question prend de plus en plus de place dans le débat public, que ce soit le monde politique ou la société civile. “Ce qui est nouveau”, comme le précise Didier Fassin, “c'est qu'on n'a plus affaire à des immigrés ou des étrangers qui souffraient en silence, en ayant plus ou moins intégré leur illégitimité” mais désormais, “Ce sont leurs enfants, français et nés en France, qui font l'objet de ces injustices et de ces violences de la part de notre société. Dès lors, ils se sentent en droit, bien plus que ne l'étaient leurs parents, de demander des comptes à une société française à laquelle ils appartiennent, mais qui les voit toujours comme différents”. Le lien de cause à effet entraîne donc une augmentation des revendications de part et d’autre, ainsi, un cercle vicieux, au diamètre à l’allonge exponentielle, continue de s’enliser...





L’attrayante théorie du “grand remplacement” : de la soi-disant “arrivée de masse” à “la perte de vitesse de l’identité française”


Sous l’impulsion de plusieurs têtes d’affiche à l’audience médiatique non-négligeable, cette théorie complotiste tragiquement née de la plume de Renaud Camus porte un message, selon les termes de notre chère Constitution d’octobre 1958, qualifiable d’anti-républicain et non-démocratique. Cette théorie prévoit que “la population française traditionnelle” ou autrement dite “de souche”, serait “remplacée”, “disparaîtrait” pour laisser place à une autre population extra-européenne.


Or, il convient d’emblée de préciser une chose importante : les migrations ont formé les nations, et notamment la France, qui est la vitrine de ce cosmopolitisme historique. Affirmer que le Français est caractéristique de l’archétype judéo-chrétien n’est pas totalement faux, certes, mais le terme de “Français de souche” n’en reste pas moins controversé et la réalité n’est pas aussi simple. En effet, les définitions se bousculent autour de la délimitation de ce qu’est un “Français de souche”, on retient dans les grandes lignes que c’est une personne née française, en France, avec des ascendants français depuis plusieurs siècles. Cependant, non seulement la bordure temporelle est oubliée dans cette définition (jusqu’où peut-on remonter ?) mais surtout l’Histoire de France est faite de guerres, conquêtes, migrations et métissages des populations. Le breton n'a pas la même souche que le Basque, le Parisien, le Corse ou encore L’Alsacien. Ils ont un vécu historique distinct et n’appartiennent pas à la même culture propre, à la même identité, c’est un ensemble de composants de la “Nation”, définition juridique de l’ensemble du peuple français. Le “Français de souche” est donc impossible à identifier tant le peuple français incarne une nation diversifiée. C’est d’ailleurs ici que la notion de « nation » prend tout son sens.


Patrick Weil (historien) démontrait en 2011 au magazine Le Point que l'expression "n'a aucun fondement" tant elle est empreinte de volatilité historique, à court comme à long terme. Effectivement, "Les souches sont immobiles, tandis que les êtres humains bougent et évoluent" et encore une fois l’histoire du peuple de France en est une illustration parlante. D’autres chercheurs se sont également penchés sur la question, notamment dans Le Figaro : Claude Allègre et Denis Jeambar remarquaient d’un point de vue scientifique l’inadmissibilité du terme “français de souche” car : "il y a belle lurette que la biologie de l'ADN nous a appris que nous étions tous métis" ou encore qu’ "ethniquement, le peuple français n'existe pas, c'est un concentré de peuples de l'Europe de l'Ouest". La notion de “Français de souche” est donc bel et bien inconcevable. Or, elle n’a jamais autant été active dans les discours politiques de tout bord. Là est le principal argument de la cause nationaliste par cette “souche”. User ce terme à outrance, c’est participer activement aux rouages mécaniques légitimant la haine, le retrait sur soi et la fragmentation du tissu national. D’ailleurs, il est intéressant de voir en période de crise et de difficulté économique pourquoi les reproches se font quasi-systématiquement sur les minorités. Tout en niant la désignation de bouc émissaire apparent, cela s’inscrit dans une logique inconsciente de stigmatisation, et ce dans le but de s'assurer personnellement. Ceci conduit au mépris, puis à la peur “de l’autre” (notion définissable selon les critères subjectifs de chacun), ce qui instaure durablement un climat anxiogène de tension accentuant alors des clivages.


Pour revenir sur le phénomène de diabolisation du mouvement migratoire, sur-accentué volontairement puis relayé à fin idéologico-politique, le phénomène de la “migration de masse” est lui aussi erroné. Pour commencer, comme le relève Hervé Le Bras dans ses écrits pour La Fondation Jean Jaurès (sur lesquels je vais m'appuyer tout le long de cette synthèse analytique) : “Les migrations sont souvent présentées sous le seul angle de l’immigration, c’est-à-dire de l’entrée des étrangers”. Or, on oublie que les migrations sont des phénomènes d’arrivées, mais aussi de départs, et que dans les arrivées, on peut également compter sur les Français expatriés à titre d’exemple. Le Bras précise que “Plus précisément, en 2017, l’Insee a comptabilisé 262 000 entrées et 71 000 sorties d’immigrés. Simultanément, 241 000 « non-immigrés » ont quitté le territoire français tandis que 108 000 y revenaient. Ainsi, le solde net des immigrés est positif à 191 000 personnes et celui des non-immigrés négatif à -133 000 personnes, soit un apport global de la migration de 58 000 personnes, ce qui est modeste ». Il convient également de rappeler que citer des chiffres d’un haut institut d’études est un chose, mais bien les lire et les retranscrire en est une autre, Eric Zemmour, dans Le Suicide Français, en est l’illustration... Ce n’est donc pas parce que les arguments sont illustrés par des chiffres issus de grands organismes qu’ils sont automatiquement vrais et qu’ils se posent en justification adéquate aux propos tenus. Ce n’est donc pas le chiffre qu’il faut prendre en compte, c’est sa bonne lecture et sa bonne utilisation à fin essentiellement objective. Le débat autour de l’arrivée “en masse” des migrants manque de rigueur, mais il est quand même utilisé dans la triste “Théorie du grand remplacement” pour montrer la perdition de la culture française, de l’identité nationale...


Ainsi, toujours selon Hervé Le Bras : “La notion d’identité nationale appartient au registre populiste en ce qu’elle crée des divisions au sein même de la nation, surtout entre nouveaux arrivants et population locale. Elle renforce le nationalisme, l’exclusion et justifie le refus d’accueillir de nouveaux migrants ou réfugiés.” L’identité nationale, de par sa subjectivité et sa difficile analyse, ne permet pas de véritablement en faire un argument concret, cela reste avant tout un résidu issu d’une phrase toute faite, dite “passe-partout”. L’identité selon le démographe, peut moins concerner la nationalité que la position professionnelle : “les individus au sein d’un État ne sont pas seulement différents les uns des autres : certains se sentent plus proches d’un autre pays que de leur propre nation. Un jeune mathématicien français est plus proche d’un jeune mathématicien indien que d’un vieux paysan des montagnes auvergnates”. Ainsi, l’exigence de “faire l’effort de s’intégrer”, repose elle aussi sur une définition à géométrie variable rendant une grille de lecture trop incertaine (c’est quoi vivre français, selon quels critères…). S’attarder sur cet argument ne fait ni avancer le pseudo-débat, ni émerger une raison concrète de s’attarder à ce point sur le phénomène migratoire.


Le leitmotiv de cette stigmatisation récurrente, c’est également d’établir des liens de causalité entre l’immigration et l’ensemble des phénomènes problématiques de notre territoire aujourd’hui, dans un souci de justification de pensée au devenir dogmatique, mais également de conclusions simplistes à la situation économique actuelle.





Quand le regard hâtif sur « l’immigration délinquante » masque la vertuosité relevable de l’activité professionnelle


Le rapprochement hâtif fait entre ces deux phénomènes à travers une causalité faussée est l’une des revendications phares de plusieurs crépuscules politiques d’extrême droite. En effet, comme le précise Laurent Mucchielli, “Le fond de ce discours consiste à dire que les pratiques délinquantes, surtout celles des jeunes, s'expliquent par « quelque chose » en rapport avec leurs origines étrangères”. D’abord, il convient de préciser un point essentiel : il ne faut pas confondre immigré et étranger. L’immigré est un étranger qui a acquis la nationalité française, d’ailleurs sont sommes tous des immigrés de plus ou moins longue date, alors que l’étranger est quelqu’un vivant en France qui n’a pas la nationalité française. Il convient de le rappeler car les grands chiffres théoriques sont souvent basés sur des incertitudes, or les mots ont un sens, et l’utilisation d’un des mots à la place de l’autre dans une affirmation bouscule littéralement son sens et in concreto sa pensée. Mais cette pensée, dans toute sa quintessence, revêt un habit fort significatif. En effet, d’un prisme sociologique, le rapport à la « frontière », dans son plus noble sens philosophique, connaît une lecture hétérodoxe. Comme dirait Lévi-Strauss « le Barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie », mais cette barbarie, ou celui qui est « de l’extérieur de la frontière », est peut-être plus proche qu’on ne le pense. Les premières, souvent les plus imperméables, barrières que l’on se fixe sont celles de l’esprit, de nos représentations. En effet, pour reprendre les termes de Martial Foucault, Daniel Cohen et autres sur la « méfiance interpersonnelle », qui caractérise le rapport de l’individu d’extrême droite à ses semblables, elles s’intensifient à mesure que l’on s’éloigne du noyau relationnel. Ainsi, le pont peut être dressé entre l’établissement d’une frontière rigide et proche de nous avec ce qui s’en éloigne. Parce que oui, le but est de se distancier le plus possible des autres, d’autrui, et de souligner les différences pour s’en protéger. On utilise alors la singularité à la fois comme un objet d’isolement et de distanciation, à mesure que l’on rencontre une personne éloignée de nous. Ainsi, la figure de l’étranger se retrouve au cœur d’un processus d’exclusion.


Pour ce qui est de la délinquance, je vais essentiellement me pencher sur les dernières mesures de la présidentielle. En effet, un point de détail est venu m’interpeller. Que ce soit Eric Zemmour ou surtout Marine Le Pen, les mesures de ces candidat.es pour défendre la cause des femmes fut de s’attaquer à l’immigration. Sous couvert d’un élan de « féminisme », la mesure revêt un sens bien moins reluisant… Et ce, sur deux points. Le premier, c’est de remarquer une nouvelle fois l’instrumentalisation d’un phénomène sociétal pour le tourner en faveur de son idéologie ou la prise en main d’un enjeu progressiste pour donner vie à un corps de pensée réactionnaire. Sur le deuxième point, je me pencherai davantage sur le pragmatisme : pourquoi donc associer l’immigration aux violences faites aux femmes ? En référence au harcèlement de rue des populations concernées, sans pour autant le rejeter ni le minimiser, je me demande malgré tout pourquoi réduire les violences faites aux femmes à ce phénomène, ce qui en fait ainsi le premier argument pour le droit des femmes. En effet, je pense que, malheureusement, le harcèlement de rue est un phénomène banalisé, une tumeur sociétale structurelle. Mais cette tumeur n’a ni couleur, ni religion, ni aucune enveloppe charnelle type !


Aussi, nous nous devons de dépasser ce regard dramatisé réduit sur l’immigration au profit d’une ouverture sur les moult aspects bénéfiques de cette dernière. En effet, sans pour autant rentrer dans la glorification utopiste du phénomène migratoire par sa non-réaliste “pleine vertue”, il convient néanmoins de préciser la positivité des résultats migratoires dans la balance du calcul coût-avantage de l’immigration (non-massive) depuis plusieurs décennies. C’est ce que précise d’ailleurs le FMI dans un article de juin 2020 où Engler, Piazza et autres avancent que pour les pays du Nord « l’immigration améliore leur croissance économique et leur productivité ». Par leurs différents rapports, ils démontrent la complémentarité des profils socio-biographiques sur le marché du travail. Si l’on reprend de manière pragmatique la situation des populations immigrantes en France, comme l’explique le directeur général de l’association « France Terre d’asile », « Ils font le travail que les Français ne veulent pas faire ». Contrairement aux postulats avancés par Eric Zemmour ou Marine Le Pen, il faut poser la question suivante : qui, en France, surtout avec la dévalorisation croissante du diplôme, veut aller à 5h du matin dans des abattoirs, nettoyer les locaux des bâtiments ou encore vider les poubelles des stations de métro ? On sera alors heureux de remarquer que ce personnel travaille, contrairement aux chiffres avancés sur les 55% d’étrangers extra-européens en activité, en réalité plus proche des 35 %. Ici encore, le but n’est pas de dire qu’il y a un bon ou un mauvais chiffre, mais simplement de souligner le mensonge consenti voire essentialisé dans la rhétorique d’extrême droite pour catalyser une forme d’injustice, de frustration, voire de haine. Ce discours se banalise pourtant, et devient consubstantiel à l’existence, autant médiatique que dans les esprits de chacun.e, promulgué par les droites extrêmes.


En définitive, avant de conclure, je tiens à insister sur un point essentiel et qui est la première visée de ce qui a été avancé jusque-là. Je me défends effectivement dans cet écrit de toute tentative de surinterprétation historico-sociologique du racisme français. L’audace et la prétention de justifier cette analyse sous la seule “raison” universitaire n’auraient d’égale que son illégitimité, je cherche juste à essayer de comprendre.


Ainsi, les simples positionnements personnels et avis analytiques suffisent à la pérennité de la liberté d’expression, principe que les racistes ne se privent pas d’user plus qu’il ne le faut pour se faire entendre (sans pour autant le comprendre bien entendu). L’objectif n’est pas également de rédiger un diktat de la pensée « islamo-gauchiste » à fin de combat idéologique contre l’extrême droite. Non seulement cela serait peine perdu tant l’incapacité à “débattre” au sens pur et dur face à la masse populiste, mais cela ne ferait de plus qu'enliser le rouage divisionniste de la France. Que ce soit dans un sens comme dans l’autre, l'interprétation de ces précédents mots peut tomber dans la facilité d’un amalgame source de tensions inutiles. Tous les racistes ne sont pas d'extrême droite, et tous les votants d’extrême droite ne sont pas foncièrement racistes. Le fait de pouvoir avancer de tel propos ne relève pas non plus systématiquement du “racisme idéologique” pure et dure, mais parfois d’une grille d’analyse microsociologique incomplète ou encore de discours dont l’essence peut dépasser toute explication dite “classique” sociologiquement parlant (pression familiale, seule voie pour être attaché à un groupe, etc.). Le débat autour de “ce qu’est le racisme” n’est pas non plus le propos ici, puisque que nous sommes tous “les racistes de quelqu’un” après tout.... Je ne dresse point de portrait illusoire manichéiste des positions divergentes concernées.

Ce serait irréaliste et utopique d’affirmer que l’intégralité des migrants vient avec ce désir de “s'accommoder à la française”, mais leur singularité minoritaire est telle que s’attarder sur ce point ne semble pas judicieux, alors baser toute une théorie conspirationniste sur cela relève de l’incrédulité la plus totale...


Néanmoins, il n’est pas insultant ni diffamatoire d'observer que la pensée anti-migratoire et la stigmatisation “de l’autre” est une caractéristique relevable de la pensée d’extrême droite autant dans ses personnalités dirigeantes (précurseurs comme actuelles) que dans la grande majorité de ces partisans, suffisant pour en faire une observation globale. Ainsi, j’invite non pas ces personnes à me croire (ce serait encore une fois peine perdu) ou à partager mon point de vue car chacun.


Je les invite simplement à les rencontrer. Rencontrer les personnes demandeurs d’asile ou issus du regroupements familiaux afin de savoir “s’ils veulent s’intégrer” puisque c’est qui les préoccupe le plus. Même si le débat n’a pas lieu d’être, ils seraient fort surpris d’apprendre que la population, encore qu’elle n’est pas si importante (du moins pour l’instant face aux prochaines catastrophes sanitaires et écologiques auxquelles l’Humanité toute entière devra faire face), qui arrive “chez nous” vient purement et simplement pour survivre, ne demande qu’à obtenir un travail légal et rémunéré avec la logique protection sociale qui l’accompagne, elle souhaite l’école républicaine gratuite et laïque pour leurs enfants, elle souhaite l’accès aux soins tout en participant à cette solidarité par les cotisations, elle souhaite enfin pouvoir se coucher le soir sans se poser la question, alors légitime et tragiquement banalisée dans leur pays d’origine, de savoir si elle vit ses dernières heures, elle veut juste manger à sa faim, elle veut juste appartenir à ce pays “qui leur a par le passé gentiment tendu la main colonial pour les aider à s'épanouir et à se évoluer” dans l’esprit impérialiste occidental mais avant tout “généreux”... De toute façon, « le racisme, manque de tolérance caché sous l’arrogance, les guerres et leurs conséquences, marquent l’Histoire de nos pays » comme le précise Günter Grass. La France a donc toujours été, est, et restera une terre d’accueil pour les réfugiés et les étrangers ainsi qu’un lieu de multiculturalisme qui façonnera encore et encore notre Pays.


Juste une chose, avant de définitivement clore mon propos, sur les expressions si courantes qu’elles peuvent être délaissées : “De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas. L'amitié rapproche les hommes, la haine les éloigne”.




Paul Jézéquel






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